Oser parler de soi en groupe : franchir enfin la barrière du silence

Vous pensez peut-être que c’est plus simple de vous taire. De faire semblant. De hocher la tête en espérant qu’on ne vous interroge pas. Pourtant, ce silence que vous entretenez a un prix. Il vous éloigne de vous-même. Il vous fait croire que votre histoire n’a pas de valeur.

Oser parler de soi en groupe n’est pas qu’un défi. C’est un choix décisif. Le choix de ne plus rester enfermé derrière des sourires de façade.

La peur du regard des autres : une prison que vous entretenez

Soyons clairs. Vous n’êtes pas né avec cette peur. Elle s’est construite petit à petit. Chaque fois qu’on vous a fait comprendre qu’il valait mieux vous taire. Chaque fois qu’on s’est moqué de vous. Chaque fois qu’on a ignoré vos émotions.

Aujourd’hui, vous portez encore cette voix intérieure qui souffle :« Si je parle, je vais être jugé. »« Si je me montre, je vais être rejeté. »

Cette peur a pris trop de place. Elle vous fait croire que vous êtes plus fragile que les autres. Que vous êtes incapable de vous affirmer. Ce n’est pas vrai. C’est un vieux scénario. Vous pouvez décider de le remettre en question. Personne ne le fera à votre place.

Se sentir vulnérable n’est pas une faiblesse

Vous redoutez peut-être d’être vu tel que vous êtes. Avec vos failles, votre hypersensibilité, votre histoire. Vous craignez qu’on pointe ce que vous essayez de cacher. Cette honte. Cette peur de ne pas être assez.

C’est inconfortable, oui. C’est même brutal parfois. Mais c’est aussi la condition pour vous sentir vivant. Pour sortir de la solitude que vous entretenez à force de vous protéger.

La vulnérabilité n’est pas un défaut. C’est un passage obligé. Vous ne pouvez pas tisser de liens authentiques sans vous montrer un peu plus nu. Si vous attendez d’être sûr, détendu, parfait, vous attendrez toute votre vie.

3 leviers concrets pour briser le silence

Vous pouvez commencer aujourd’hui. Pas demain. Pas quand vous serez prêt. Maintenant.

1. Affirme ce que tu ressens, même si ta voix tremble

   Tu peux simplement dire : « Je suis mal à l’aise de parler ici. » C’est déjà un acte de courage.

   
   

2. Ancre ton corps

   Sens tes pieds. Respire. Laisse la peur circuler. Ne cherche pas à la fuir. Plus tu la regardes en face, moins elle te contrôle.

   
   

3. Autorise-toi l’imperfection

   Tu n’as pas besoin d’un discours brillant. Tu as besoin d’un mot vrai. Juste un. Il suffit.

   
   

Ces gestes sont simples. Mais ils demandent de décider que tu ne veux plus être spectateur de ta vie.

Ce que la Gestalt-thérapie change vraiment

En Gestalt, on ne se contente pas d’en parler. On expérimente. On ose. On met en lumière vos automatismes. Vos stratégies d’évitement. Vos excuses.

Dans un groupe thérapeutique, vous serez confronté. Vous serez vu. Et vous apprendrez qu’on peut vous regarder sans vous démolir. C’est une expérience qui bouleverse vos certitudes. Vous découvrirez que votre peur n’est pas un obstacle insurmontable. Juste un signal.

Au fil du processus, vous pourrez :

• Prendre conscience de vos gestes de retrait.

• Dire ce que vous ressentez, ici et maintenant.

• Recevoir des retours directs et respectueux.

• Constater que le lien ne se rompt pas quand vous êtes vrai.

  
  

Je repense à une personne qui est restée muette la première séance. Le visage fermé. Les bras croisés. Puis, un jour, elle a dit : « Je pensais que je n’avais rien d’intéressant à dire. »

C’est là que le travail a vraiment commencé. Elle a compris que son silence n’était pas une fatalité. Mais une habitude.

Vous pouvez choisir autre chose.

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Conclusion : vous avez le droit d’arrêter de fuir

Vous n’êtes pas obligé de continuer ainsi. Vous n’êtes pas condamné à vous taire.

Oser parler de soi en groupe, c’est décider de vous respecter assez pour ne plus disparaître. C’est accepter de vous montrer, sans masque, sans excuses.

Ce ne sera pas toujours confortable. Mais c’est le prix d’une existence plus libre. Vous pouvez apprendre à dire « je », même si c’est maladroit. Même si la peur est là.

C’est peut-être le moment.

Rémy GARRIDO Praticien en Gestalt thérapie