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Comment être une maman épanouie sans s'oublier ? | Solutions concrètes & Gestalt-thérapie

Dernière mise à jour : 12 mai


etre maman et être femme
équilibre rôle de mère et espace personnel

Quand le rôle de mère prend toute la place


Il y a ces matins où l’on se réveille fatiguée, avant même d’avoir ouvert les yeux. Ces journées où l’on court après le temps, les obligations, les besoins des autres… et où l’on s’oublie, doucement, mais sûrement. Devenir maman est souvent un bouleversement magnifique, profond, transformateur. Mais pour certaines femmes, ce rôle devient si envahissant qu’il fait disparaître leur propre contour. Comme si "etre maman" effaçait le "moi".

etre une maman débordée
maman débordée

Vous avez peut-être ce sentiment flou, parfois lancinant, de ne plus savoir qui vous êtes, en dehors de ce rôle. Un peu comme si l’image dans le miroir avait perdu de sa netteté. Cette sensation, loin d’être rare, est même partagée, en silence, par beaucoup.


Et c’est justement parce qu’elle est si silencieuse qu’elle isole. Dans ce flou identitaire, des émotions contradictoires émergent : amour infini, bien sûr. Mais aussi culpabilité, solitude, parfois anxiété.


Ce que vous ressentez n’est pas exagéré


L’ambivalence maternelle est réelle. Elle n’est ni une faille, ni une faiblesse. Elle est humaine. Ce mélange étrange d’amour, de fatigue, de dévotion, et parfois… d’envie de s’échapper. Juste un instant.


Une maman me confiait, les larmes au bord des cils : "Je devrais être heureuse, mais je me sens vide." Ce que je perçois alors, au-delà des mots, c’est une femme qui a mis toute son énergie dans le lien avec son enfant, et qui ne s’est pas sentie autorisée à garder un espace à elle. Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est un besoin fondamental d'exister.


Dans notre société, la mère idéale est souvent une figure sacrificielle. Toujours disponible. Toujours bienveillante. Toujours présente. Mais à quel prix ? Parfois, celui d’une baisse de l’estime de soi, d’une forme d’hypersensibilité face à la moindre critique, d’un effacement progressif de ses désirs propres.

burn out parental
burn out parental

En Gestalt-thérapie, nous accueillons cette tension entre le besoin d’être là pour l’autre et celui de rester en lien avec soi-même. Car il ne s’agit pas de choisir. Il s’agit de retrouver une forme d’ajustement créateur entre ces deux pôles.


Quelques pistes concrètes pour réinvestir votre place


Retrouver un espace pour soi ne passe pas nécessairement par de grands bouleversements. Quelques gestes simples, mais pleins de sens, peuvent marquer un premier pas.


  • Identifier ses besoins :

    Prenez quelques minutes chaque jour pour vous demander : "Qu’est-ce qui me ferait du bien, là, maintenant ?" Écoutez la réponse, même si elle semble anodine ou difficile à concrétiser.


  • Nommer vos émotions :

    Mettre des mots sur ce que vous ressentez permet d’en diminuer la charge. "Je suis irritée", "je me sens vide", "je suis fière". Cela redonne forme à votre vécu intérieur.


  • Créer des micro-espaces à soi :

    Un thé seul, un carnet de bord, une promenade sans but. Ce sont des respirations. Pas des luxes.


  • Exprimer vos limites :

    Dire non n’est pas rejeter l’autre. C’est se respecter soi.


  • S'entourer :

    Parler à d’autres femmes, à un·e professionnel·le, lire, s’informer. Se relier. Sortir de l’isolement.


Ces petits gestes ne résolvent pas tout. Mais ils ouvrent une porte. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour que l’air entre à nouveau.


Quand la Gestalt-thérapie permet le détachement


La gestalt thérapie offre un espace où l'on travaille en profondeur la capacité d’attachement, en particulier chez la mère. Notre manière d’être en lien avec notre enfant est directement influencée par notre propre histoire d’attachement : ce que nous avons reçu, intégré, métabolisé.


La Gestalt-thérapie vient toucher cet endroit sensible et essentiel. En revisitant, en comprenant, et surtout en vivant autrement nos modèles relationnels initiaux, elle permet à la mère de construire un lien d’attachement plus sécure, d’abord avec elle-même, puis avec son enfant.


C’est cette transformation intérieure qui ouvre la voie à un détachement serein : pouvoir laisser grandir son enfant sans se sentir arrachée, pouvoir se séparer sans se perdre. Il ne s'agit pas simplement de "lâcher prise", mais de tisser un ancrage suffisamment solide pour permettre à chacun d'exister pleinement. En ce sens, la Gestalt-thérapie est une méthode précieuse, parfois même la plus complète, pour accompagner en douceur ce chemin de sécurité intérieure.


La Gestalt n’est pas une baguette magique. Mais un chemin qui permet, pas à pas, de redéfinir les contours de son identité. D’habiter à nouveau sa vie, pas seulement son rôle.


Car en reprenant contact avec vous-même, vous offrez aussi à votre enfant un modèle vivant de ce que signifie être pleinement humain·e. Vous lui montrez qu’on peut aimer l’autre… tout en s’aimant soi.


se retrouver soi
se retrouver soi

Conclusion : retrouver le fil de soi


Être maman est un lien d’une puissance bouleversante. Mais ce lien n’a pas à être une chaîne. Vous avez le droit d’exister en tant que femme, en tant qu’individu, au-delà de votre rôle.


Parfois, il suffit d’un espace, d’une écoute, d’un regard bienveillant pour que l’on se rappelle que notre place existe. Que notre voix peut encore se faire entendre.


Si ce que vous avez lu ici résonne avec ce que vous vivez, sachez qu’un accompagnement thérapeutique peut être une manière douce et respectueuse de reprendre contact avec vous-même. Une façon de réapprendre à respirer. À sentir. À être.

Et à redevenir pleinement vous, tout en restant mère.





Remy GARRIDO

praticien en Gestalt thérapie


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