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Les non-dits en communication : quand le silence abîme nos relations


coffre fort de non dits

Peut-être avez-vous déjà ressenti ce poids. Ce moment où quelque chose reste bloqué dans votre gorge. Où les mots ne sortent pas. Où vous sentez que votre cœur se serre. Les non-dits en communication s’invitent alors dans vos relations. Sans faire de bruit. Ils installent une distance. Une sorte de brouillard.


On se tait pour éviter le conflit, par peur du rejet, ou simplement parce qu’on ne sait pas comment dire. Et pourtant, ces silences empoisonnent peu à peu les liens.


Si vous êtes ici, c’est que vous pressentez qu’il est possible de changer cela. Vous n’êtes pas seul·e à porter cette difficulté. Beaucoup éprouvent cette gêne de ne pas réussir à dire ce qu’ils ressentent. C’est déjà un pas immense que de le reconnaître.


Quand les non-dits deviennent une habitude


Il existe des histoires de silence qui se répètent de génération en génération. Dans certaines familles, parler de ses émotions n’existe pas. Alors on apprend à se taire. À contenir. À enfouir.


Et peu à peu, ces non-dits en communication deviennent presque une habitude rassurante. Mais ils ne disparaissent pas. Ils se transforment. En anxiété sourde. En tension dans le corps. En rancœur muette. Parfois en solitude, même quand on est entouré·e.


Dans le langage de la Gestalt, ce mécanisme s’appelle la rétroflexion. C’est le fait de retourner contre soi ce qu’on aurait besoin d’exprimer à l’autre. Au lieu de dire, on ravale. On garde. On se juge parfois pour ce silence. La rétroflexion protège de l’inconfort de la relation — mais elle isole.


Un homme m’a raconté un jour comment il se sentait invisible dans son couple. Il n’osait pas dire son besoin d’attention, persuadé que se taire préserverait la relation. Il s’éteignait lentement. Jusqu’à ne plus savoir ce qu’il ressentait vraiment.


La peur de dire : un mécanisme de protection


Il est essentiel de reconnaître que ces silences ne viennent pas de nulle part. Souvent, ils protègent. Ils nous évitent la confrontation. Ils préservent une image de nous-mêmes : celle de la personne forte, facile à vivre, qui ne fait pas de vagues.

bonhomme avec fort besoin de validation

Peut-être ressentez-vous cette peur : Si je parle, vais-je blesser ? Vais-je être abandonné ? Vais-je être jugé ? Ces questions sont légitimes. Elles montrent votre sensibilité et votre besoin de lien.


En Gestalt, nous nommons cela l’évitement du contact. Plutôt que de risquer l’inconfort, nous préférons fuir l’authenticité. Mais l’absence de contact véritable nourrit le malentendu. Vous vous coupez de ce qui pourrait être un échange vivant, réparateur, parfois même salvateur.


Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, prenez un moment. Observez ce qui se passe en vous lorsque vous ne dites pas ce qui vous habite. Qu’est-ce qui se joue ? Qu’est-ce que vous essayez de protéger ?


Quelques pistes concrètes pour apprivoiser les non-dits en communication


Vous n’êtes pas condamné·e à rester enfermé·e dans le silence. Voici quelques gestes simples pour commencer à mettre des mots :


  • Prenez conscience :

    identifiez les situations où vous choisissez de vous taire. Remarquez ce que vous ressentez physiquement. Tension dans la gorge ? Boule au ventre ?


  • Commencez petit :

    exprimez une émotion simple. Par exemple : « Je me sens triste » ou « Je suis un peu inquiet ». Pas besoin d’un grand discours.


  • Choisissez un moment calme :

    évitez d’aborder ces sujets en plein conflit. Préférez un moment où chacun est disponible.


  • Utilisez le “je” :

    parlez de votre ressenti plutôt que d’accuser. « Je me sens mis de côté quand je n’ai pas de nouvelles » plutôt que « Tu ne t’intéresses pas à moi ».


  • Accueillez l’inconfort :

    dire ce que l’on porte peut être fragile. C’est normal. Plus vous le ferez, plus cela deviendra naturel.


Ces petites actions, répétées, transforment peu à peu la qualité des échanges. Elles ouvrent un espace de confiance et de clarté.


La Gestalt-thérapie : une voie pour renouer avec l’expression authentique


La Gestalt-thérapie est un accompagnement concret et vivant. Elle vous aide à repérer les mécanismes qui étouffent la relation — comme la rétroflexion — et à expérimenter d’autres façons d’être en contact.


En séance, nous prenons le temps d’observer vos émotions, de sentir leur mouvement dans votre corps, de mettre en lumière vos besoins profonds. Parfois, nous utilisons des outils symboliques comme la chaise vide : vous imaginez la personne à qui vous n’avez pas pu parler assise face à vous. Vous vous adressez à elle comme si elle était réellement présente. Vous dites ce qui a été tu. Vous libérez ce qui vous retient.


exercice de la chaise vide

Un exemple : lors d’un accompagnement, une jeune femme s’est autorisée, pour la première fois, à exprimer à sa mère l’immense tristesse de ne pas avoir été écoutée enfant. La peur était immense. Mais poser ces mots a été profondément libérateur. Cela n’a pas tout résolu. Mais c’était le début d’un chemin vers une relation plus vraie et une meilleure estime de soi.


Si vous ressentez que le silence vous pèse, sachez qu’il est possible d’apprendre à dire. Avec douceur. Avec exigence. Et toujours avec la conviction qu’une autre qualité de lien est possible.



Conclusion


Les non-dits sont des murs que l’on construit sans s’en rendre compte. Ils nous protègent. Mais ils finissent aussi par nous isoler. Vous avez le droit de désirer autre chose : des relations plus claires, plus nourrissantes.


Oser mettre des mots sur ce qui vous traverse est un premier pas vers un lien plus vivant avec les autres… et avec vous-même. La Gestalt peut vous accompagner sur ce chemin, à votre rythme, avec respect et bienveillance.


N’oubliez pas : chaque mot prononcé est une chance de se rencontrer vraiment. Rémy GARRIDO

Votre gestalt praticien

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